Cortège historique 2013, Comines : les soeurs jumelles
L'histoire de Comines est assez originale, tantôt unifiée, tantôt divisée par la Lys, la ville peut s'écrire au singulier comme au pluriel. La fête des louches s'inscrira cette année dans le cadre des festivités du tricentenaire du traité d'Utrecht.
Tableau 1 - Les origines de Comines
Au commencement, il y avait la rivière, il y avait la forêt. Elles vivaient ensemble, depuis des milliers d'années, dans une parfaite harmonie. Un jour, un chef ménapien conduisit sa tribu pour s'y implanter et construire un premier village fait de huttes. Au fil des décennies, le paysage prit un aspect nouveau et porta désormais la marque de l'homme.
Tableau 2 - 1456, un jour de marché
En 1454, Comines est encore frappé par un incendie qui achève de ruiner le commerce cominois. Jean II participe à la reconstruction de la ville et en 1456 reçoit du Duc de Bourgogne l'autorisation d'ouvrir une franche foire durant trois jours, un marché ouvert à tous.
Tableau 3 - 1479, Philippe de Commynes à Florence
En 1472, Philippe de Commynes quitte son seigneur pour s'attacher au service de Louis XI. Geste décisif qui lui permit d'accomplir sa destinée. Grâces à ses nouvelles fonctions et à la confiance du roi, il connaîtra les personnages les plus célèbres de son époque et sera chargé des missions les plus importantes. Nous le retrouvons ici à florence, quittant le château les bras emplis de cadeaux précieux.
Tableau 4 - Louis XIV se bat sur la Lys
La paix ne pouvait régner qu'à titre précaire dans une Europe divisée. En 1635, la France déclare la guerre à l'Espagne. En 1636, l'empire défie la France. Le principal objectif de Louis XIV, la conquête des provinces belges, sera partiellement atteint après plusieurs campagnes qui, de 1645 à 1713, soumettront la région "aux passées et repassées de la soldatesque et y fixeront le siège de toutes les calamités." Le contrôle du passage de la Lys et la possession du château font entrer Comines dans le plan des armées.
Tableau 5 - 1713, le traité d'Utrecht
L'occupation étrangère, marquée par "mille désordres journaliers", se prolongera jusqu'au traité d'Utrecht, signé en 1713, qui rétablira la frontière sur la Lys. La France devra abandonner la châtellenie d'Ypres. Au terme du dernier traité, l'Espagne perd toute souveraineté sur les Pays-Bas catholiques qui sont cédés à l'empereur. La frontière sépare alors Comines-Autriche de Comines-France.
Tableau 6 - Napoléon : Comines réunifié
En 1792, la France déclare la guerre à l'Autriche. En 1795, après sa victoire, elle décide d'annexer la Belgique en 1795. Dès lors, la loi française régit le pays. Comines est française, même si les deux entités, omines-Nord et Comines-Sud, subsistent. Comines est réuni pour célébrer les fêtes républicaines, les victoires militaires et les grandes dates du règne de Napoléon. En 1814, avec la chute de l'empire, la Belgique cesse d'être française, et Comines est à nouveau séparée.
Tableau 7 - Un pont pour les frontaliers
Une population ouvrière de plus en plus nombreuse dépendait du travail en usine. La main d'oeuvre se recrutait à la campagne que l'exode rural dépeuplait. Cette main d'oeuvre venait surtout de la Flandre belge dont les travailleurs besogneux choisissent de s'installer par centaines soit à Comines-France pour s'intégrer au mode de vie français, soit à Comines-Belgique, préférant devenir frontaliers et passer quotidiennement le pont pour se rendre à leur métier.
Tableau 8 - Les fraudeurs
Depuis des années, la Lys constitue la ligne frontière entre les deux Comines, incitant à la contrebande, surtout celle du tabac. Régulièrement, un rubanier empruntait sa barque P'tite Chorchire pour passer la rivière et ramener sur la rive française tous ses produits fraudés.
Tableau 9 - 1951, le pont aujourd'hui
Deux conflits mondiaux ont frappé Comines au 20ème siècle, et à chaque fois les ponts sont détruits. Quand le pont-frontière est enfin reconstruit en 1951, les deux villes célèbrent ensemble son inauguration avec éclat.
Tableau 10 - Asteur, nous ôtes !
C'est autour de Grande Gueuloutte et de Messire de Comines que l'histoire de nos deux villes se termine. C'est un ruban festif qui les réunira en ce jour, toutes deux pavoisées de rouge et de jaune, sous une pluie de louches. Cette année, nos amis géants, Jean Prout et Sophie Patard, Simon et Luc le marmouset et un invité surprise ouvriront la route à la confrérie de la Franche Louche.
Parcours : Rue de la Gare - Rue du Faubourg - Rue du Fort - Pont frontière - Rue du Pont - Grand'Place - Rue d'Hurlupin - Avenue de Versailles - Place de la Gare - Avenue Leclerc - Rue Gambetta - Rue de Quesnoy - Rue de la République - Grand'Place. » Toutes les infos pratiques.